Château Saint-Pierre
Réhabilitation du jardin
2015 – En cours
Commandé par le Centre d’art de la villa Noailles
À la demande de Jean-Pierre Blanc
Conçu avec Construire architectes et Robin Durand
Hyères, Provence-Alpes-Côte d’Azur, France
Conception d’un jardin
4000 m2
Interface entre la partie domestiquée du territoire et le maquis qui la surplombe, le site est un jardin spontané, peuplé d’échappées de jardin, ces plantes exogènes d’origine souvent horticole qui se naturalisent dans leurs milieux d’adoption. Emprunt d’un romantisme tout particulier, on y rencontre autant de canons horticoles que de plantes pyrophytes, de reliques agricoles que d’espèces endémiques. C’est un jardin de brassage.
Le Château Saint-Pierre se situe dans les hauteurs de la vieille ville de Hyères-les-Palmiers, dans le prolongement de la villa Noailles, juste au dessus d’une ligne de niveau qui marque historiquement la fin de la ville.
Une première tranche du projet est conduite en 2015 par un dessin et des interventions discrètes de clarification de l’existant. Il s’agît d’opérer par soustraction, de chercher à retrouver relief et saillances dans l’épaisseur opaque d’une friche armée méditerranéenne.
Une première tranche du projet est conduite en 2015 par un dessin et des interventions discrètes de clarification de l’existant. Il s’agît d’opérer par soustraction, de chercher à retrouver relief et saillances dans l’épaisseur opaque d’une friche armée méditerranéenne. Les plans sont déliés et contrastés en suivant de strictes lignes de niveaux qui s’enchâssent autour du petit château. Les surfaces planes sont réouvertes, le jardin est décolleté en quelque sorte, tout en maintenant un sentiment de densité et de profondeur par la succession frontale des plans pentus couverts d’espèces arbustives.
Ce travail de contraste repose sur un jeu de polarités toujours prêtes à s’inverser: l’été les pentes sont massives et ombragées tandis que les terrasses sont écrasées de soleil. Le reste de l’année, ces dernières se recouvrent d’une végétation luxuriante et mobile qui prend le pas sur les coteaux.
En septembre 2016, le château est détruit par un incendie, le site rentre à nouveau en sommeil. Le projet est alors repris et reformulé. Une deuxième tranche de travaux doit commencer en 2018.
Index botanique: Acanthus mollis, Aechmea fasciata, Anthyllis barbajovis, Aspidistra elatior, Crinum asiaticum, Dietes bicolor, Euphorbia tirucalli, Foeniculum vulgare, Hedychium gardnerianum, Myrtus communis ‘tarentina’, Tetrapanax papyrifera, Tibouchina heteromalla, Schefflera actinophylla…